La chanson de l’Escouvion est issue d’une très longue tradition. Elle était chantée lors des fêtes de l’Escouvion qui avaient lieu à la fin de l’hiver pour célébrer et encourager la fertilité, notamment des arbres fruitiers. Les jeunes gens allumaient alors des torches et partaient la nuit en farandole faire le tour des arbres fruitiers. Ils interpellaient chaque arbre, chassaient les mauvais esprits avec le feu et menaçaient de transformer l’arbre en torche pour l’année suivante s’il ne portait pas une belle récolte ! On retrouve des traces écrites de cette tradition dans l’Antiquité, puis au Moyen-Âge. Chez nous, elle est particulièrement célébrée sous cette forme dans le Borinage et semble s’éteindre vers le milieu du 19e siècle. Si plus personne n’entend encore la farandole et ses incantations, il reste encore dans nos villages les grands feux.
Le chant de l’Escouvion est normalement chanté par le meneur de la farandole, les autres répètent. Les phrases sont simples et très faciles à mémoriser.
La Crapaude s’est inspirée du travail de Jean-Lambert Charlier et de la version notée par Achille Dieu.
Le texte lu
Le texte chanté par Caroline
Texte en wallon et en français
Partition